La butte de culture est souvent associée à la permaculture, mais ce n’est pas une méthode universelle. Initialement développée pour les régions arides avec des sols trop pauvres pour être cultivés, cette méthode est devenue populaire et plusieurs ouvrages l’ont vantée, mais elle ne s’adapte pas forcément à tous les potagers.
Fondements de la permaculture
Pour appliquer les principes de la permaculture, on recommande de ne pas bêcher pour éviter d’enfouir la matière organique et limiter l’érosion, de couvrir le sol de paillage et faire du compostage en surface, de ne pas utiliser de produits chimiques mais privilégier des remèdes naturels, d’utiliser des semences non hybrides et d’utiliser les ressources locales. On peut pratiquer la permaculture sans buttes de cultures, car dans la nature les plantes n’ont pas besoin d’être sur des buttes pour prospérer : l’humus et les minéraux contenus dans le sol leur suffisent.
Les Avantages de Ne Pas Cultiver sur Buttes
Créer des buttes n’est pas nécessaire ou bénéfique sur un sol déjà fertile, car l’enrichissement en matières organiques peut se faire en surface, sans fournir un effort physique conséquent. De plus, enterrer des végétaux non décomposés et du bois est néfaste pour l’équilibre du sol, car cela empêche la matière organique de se décomposer en surface. Ainsi, le compostage des déchets végétaux en surface est préférable.
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Quand la culture sur buttes est-elle adaptée ?
La culture sur butte est idéale pour les régions arides, caillouteuses ou avec des sols pauvres en matière organique. Elle peut s’avérer intéressante dans des climats méditerranéens et septentrionaux, cependant l’apport de 30 à 40 cm de compost bien mûr est nécessaire. Une fois les buttes créées, un apport régulier de pailles ou de déchets végétaux superficiels est conseillé. En conclusion, la culture sur butte n’est recommandée que pour les sols très difficiles, et elle n’apportera rien dans la plupart des cas.